Évangile du dimanche 16 janvier (Jn 2, 1-11)
Le troisième jour, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples. Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »*
Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures, (c’est-à-dire environ cent litres). Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent. Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau.
Alors le maître du repas appelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. » Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.
Source : AELF
Édito du père Wojtek KOWALEWSKI, omi
« ILS N’ONT PAS DE VIN. »
Nous venons de sortir du temps festif de la Nativité du Seigneur. C’est comme si on descendait d’une montagne pour regagner la plaine de la vie ordinaire. Nous avons devant nous sept semaines de marche avant d’entamer la montée vers Pâques, avec le temps de Carême. Désormais, nous marchons avec Jésus l’Emmanuel, « Dieu avec nous ».
Avec Marie à nos côtés, nous apprenons à devenir les disciples de Jésus.
En ce début du temps dit ordinaire, l’Église proclame le récit du premier signe de Jésus accompli lors des noces à Cana. Ce signe nous renvoie bien plus loin que la transformation de l’eau en vin. Je m’arrête sur un seul aspect du mystère de Cana (NB: c’est le deuxième mystère lumineux du Rosaire.)
Marie, femme de foi, est l’image parfaite du disciple, hier et aujourd’hui.
Marie a de bons yeux et un cœur sensible. Elle remarque discrètement la gêne des jeunes mariés. Elle ne veut pas que leur bonheur soit gâché et qu’ils perdent la face devant les convives. Marie parle de son observation à son fils avec une grande confiance : « Ils n’ont pas de vin. » Puisque le vin signifiait la joie humaine, son souci est : « Ils n’ont pas de joie. »
À sa demande, elle reçoit une réponse mystérieuse et dure à première vue. Cependant, elle ne perd pas espoir. Elle s’adresse aux serviteurs avec les mots : « Faites tout ce qu’il vous dira. »
Marie a cru avant que Jésus n’accomplisse le signe : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu» (Jn 20,29). À Cana, Marie apparaît comme croyante en Jésus. Sa foi provoque le premier signe et contribue à éveiller la foi des disciples. Marie apparaît comme le premier disciple de Jésus. Les disciples présents au mariage ne croient qu’après le signe.
Après l’intervention du Fils, Marie disparaît. Personne ne la remercie. L’attention de tous est désormais focalisée sur Jésus qui accomplit le signe et révèle sa gloire. Les disciples ont cru !
La vraie dévotion à Marie ne réside pas dans un sentiment passager. Aimer Marie, c’est suivre l’exemple de sa foi : sa bonté et son attention aux besoins des autres, sa confiance profonde dans la puissance divine du Fils ; une foi sans signes ni miracles, mais basée sur la parole de Jésus.
Puisse Marie nous apprendre à vivre notre foi des disciples au quotidien : à être attentifs les uns aux autres et à faire pleinement confiance à la Parole du Seigneur.
Quoi qu’Il dise, faites-le, car Il le fait et commande toujours pour le bien de l’homme. Vous n’avez qu’à Lui faire entièrement confiance.
Ils n’ont pas de vin