Offrir une fleur à quelqu’un avec qui je me suis fâché, cela peut faire sourire mais c’est peut-être le signe d’un pardon attendu. Il y a des jours où les pécheurs que nous sommes auraient besoin de recevoir une « fleur » de Dieu ; tous ces jours où nos paroles et nos actes vont à l’encontre de son Amour et de l’amour des sœurs et des frères. Ces jours-là, en plus d’une fleur, nous aurions besoin d’un contact, d’une parole qui viendrait faire exister en nous la réalité de ce pardon.
Nous aurions besoin qu’au nom du Père quelqu’un d’humain, sur notre chemin, nous ouvre les bras. Mais, nous passons trop souvent sans nous arrêter, alors que nous aurions tant besoin de cette joie du pardon et de la réconciliation. Mais, les mais abondent, les excuses plus ou moins réelles aussi…. Avouer ma faute à un prêtre, quelle humiliation, au nom de quoi ? Recevoir un signe spécifique du pardon, pourquoi ?…
La Parole de Dieu de ce dimanche est lumineuse : seule la pratique du pardon est capable de briser la logique de la violence à l’œuvre dans le monde, les mises à l’écart, les fausses nouvelles, le pouvoir pour le pouvoir, la liberté bafouée… Tous ces maux sont dans nos cœurs; commençons à nous réconcilier avec nos proches et dans notre vie quotidienne.
Le sacrement du pardon est de l’ordre du cadeau échangé : entre un Dieu, Père heureux de retrouver un pécheur égaré, et l’homme pécheur, heureux de redevenir vivant, quoiqu’encore et toujours pécheur. Dieu nous invite à la miséricorde dans le concret de notre vie quotidienne. Cette parole ne nous annoncerait-t-elle pas un chemin de carême ?
Michel CALMELS
Diacre permanent
Le pardon de Dieu, un cadeau