La pauvreté, la faim, la souffrance, la haine, le rejet et l’insulte comme le manque de toit….tous ces manques d’Amour, voilà le mal qui ronge le coeur des hommes et des femmes. Pourtant, c’est à ceux-là que Jésus s’est adressé, quand debout devant la foule qui le suivait il a commencé son discours par ces parole.
Heureux les persécutés…
Heureux vous que l’on insulte….. (Luc 6, 20,22) (Mat5, 1-10)
Utilisé par Jésus, à plusieurs reprises’ tout au long de son discours, ce mot HEUREUX est un encouragement, promesse d’un avenir ; André CHOURAQUI le traduisait par ‘’ En marche ‘’ ne restez pas inertes sans bouger sans espérance. La Parole de Dieu est là avec nous, mettons nous en route.
Traverser la Bible c’est traverser la vie des hommes, c’est ouvrir un chemin certes escarpé mais qui ouvre à la fraternité Devant les exigences éthiques sociales posées par la Bible en 1972 l’Assemblée plénière des Evêques de France proposait ce texte comme programme.
Le respect des pauvres, la défense des faibles, la protection des étrangers, la suspicion de la richesse, la condamnation de la domination exercée par l’argent, l’impératif primordial de la responsabilité personnelle, l’exercice de toute autorité comme un service, le renversement des pouvoirs autoritaires.
C’était il y a 40 ans, c’est toujours d’actualité la solidarité. Alors cessons de réduire la solidarité à un devoir, à une exigence caritative car Jésus nous l’a fait découvrir comme une béatitude. Dès que nous acceptons de faire un pas sur le chemin de la solidarité nous devenons des heureux. Tout pas en avant sur ce chemin de rencontre, de partage est un pas qui nous mène vers le royaume, à contrario tout refus de vivre la solidarité est un pas qui nous en éloigne.
La solidarité est geste d’Amour et sans Amour la Création ne peut pas réussir Entrons en solidarité pour trouver la joie que personne ne pourras nous enlever celle d’être aux côtés du Christ dans les combats du monde aux services de nos frères.
Heureux êtes-vous, vous qui prenez le risque de la solidarité, votre vie est riche de sens.
Michel CALMELS
Diacre permanent
Le goût de la solidarité