Nous venons de fêter l’Ascension où le Christ ressuscité est monté au ciel, avec son corps; il a endossé notre nature humaine pour la faire entrer dans la gloire, avec Lui. Cette promesse qui nous avait été faite, se réalise, pour nous, par anticipation, dans la personne de Jésus-Christ: c’est cela que nous venons de fêter. Oui, la résurrection n’a de sens que parce qu’elle est suivie et accomplie par l’Ascension.
Dix jours séparent l’Ascension de la Pentecôte; que faisaient donc les disciples avant de partir évangéliser le monde?
Le livre des Actes des Apôtres nous apprend qu’ils étaient réunis ensemble, avec Marie, et, « tous, unanimes, ils étaient assidus à la prière ». Ils vivaient dans l’unité dont parle le Christ dans notre évangile de ce dimanche: « Qu’ils soient Un en Nous … »
Ce temps, avant celui de la mission jusqu’aux extrémités de la terre, est un temps de prière, un temps de fondation avant qu’ils ne reçoivent l’Esprit-Saint qui leur fera comprendre l’enseignement du Christ et leur donnera la force de témoigner.
Nous qui sommes aussi appelés à être des témoins, nous avons à passer par un temps journalier d’enfouissement en Dieu, pour l’écouter, recevoir ce qu’il veut nous donner, pour venir reprendre des forces.
Ce temps vital, disent des jeunes, est comme celui où le téléphone portable est relié à son socle chargeur. Sans ce temps de charge, le téléphone ne pourra transmettre la parole de son utilisateur. Et s’il lui venait à l’idée de se passer de son chargeur, la batterie déchargée l’empêcherait d’assumer sa mission. Le téléphone deviendrait sans voix, totalement inutile!
Si nous ne vivons pas ce temps gratuit pour Dieu et avec Lui, nourris par les sacrements, nous serons sans voix, incapables d’être des témoins.
Père Michel d’Anglejan+
Qu’ils soient Un en nous pour que le monde croie