Début des vacances d’été. Déplacements en tous sens, mouvements multipliés, départs répétés – ou bien impossibilité de partir…
Où allons-nous vraiment ? Quel est le sens de ce grand remue-ménage ? Nous rapprochera-t-il enfin les uns des autres ? Et de Dieu ?
Alors que Jésus se met en route vers Jérusalem, les disciples ne semblent pas comprendre. Les uns veulent lui déblayer la route, même au prix de la vie de quelques récalcitrants ; un autre se montre déterminé à le suivre partout, sans saisir la difficulté d’un tel projet ; d’autres encore ont peur de laisser leurs siens derrière, pour ne plus s’attacher qu’à lui…
Difficile de s’accorder à sa marche, d’entrer dans son mouvement, d’aller à son rythme. Lui seul, semble-t-il, sait vraiment où il va : à Jérusalem, dans la perspective d’être enlevé de ce monde pour rejoindre son Père et nous attirer finalement à lui.
Une seule solution pour marcher avec lui : le suivre. De village en village, dans l’accueil ou le refus, dans le renoncement et la joie du Royaume, mettre nos pas dans les siens, avec cette confiance des enfants envers l’adulte qui conduit la marche : lui, au moins, il sait où il va et il nous y mène.
Dans l’agitation estivale, retrouverons-nous quelque chose de cette confiance enfantine? Comprendrons-nous qu’un guide et un ami nous accompagne pour nous mener jusqu’au Père ? Tous ces déplacements de l’été seraient peine perdue si, au bout du compte, ils n’orientaient pas nos vies vers un plus-être. Mais ce surcroît de vie ne vient pas de l’ampleur de nos déplacements. Il naît dans le cœur de celui qui devient disciple : il sait que sur de nouvelles routes, dans des rencontres inattendues, le Seigneur est présent et le conduit vers le bonheur éternel.
Tu m’apprends le chemin de la vie,
Devant ta face, débordement de joie !
A ta droite, éternité de délices !
Psaume 15(16)
Père François Contamin
Où allons-nous ?