Vous connaissez bien cette parabole du juge inique et de la pauvre veuve que nous entendons ce dimanche: à force de supplications elle finit par obtenir la décision de justice que ce juge « injuste » devait formuler en sa faveur.
Cette parabole nous entraîne à réfléchir au sens de notre prière et à nos interrogations sur nos prières qui n’ont pas été exaucées comme nous l’avions désiré.
Assez facilement nous pouvons être tentés d’identifier Dieu à ce juge et nous à la pauvre veuve, même si nous savons bien qu’il ne peut être comme ce juge malhonnête à qui il faut «casser la tête» pour être exaucés.
Ne pourrions-nous pas imaginer le contraire? Pourrions-nous être un peu comme ce juge, et notre Dieu pourrait-il être comme cette veuve ? Se pourrait-il qu’il nous supplie sans cesse… ? De quoi…nous demandons-nous?
Il nous supplie de répondre à son amour, de ne pas nous blesser nous-mêmes par nos péchés, de ne pas nous laisser enfermer dans nos pauvretés, de pardonner, de garder nos mains et notre cœur ouverts… A tel point qu’il nous a envoyés son Fils pour nous relayer de vive voix son message.
Lui, il ne se décourage jamais, il ne cesse jamais d’espérer en nous: Oui, Dieu nous mendie notre amour.
Souvenons-nous de la prière de Jésus à son Père à Gethsemani: « Si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite »…
Puissions-nous demander la grâce d’entrer dans la prière du Christ, de nous ajuster au projet du Seigneur pour chacun de nous, d’accueillir sa Paix et de ne pas oublier les supplications que Dieu nous adresse.
Nous laisserons-nous toucher… comme ce juge ?
P. Michel d’Anglejan
Prier sans cesse et ne pas nous décourager… ??