En Eglise on reçoit un service, on ne se l’attribue pas ; et si on l’accepte ce n’est pas parce que je m’en trouve digne mais parce que j’y suis appelé.
Servir une manière d’être :
Le serviteur c’est celui qui » met le tablier », qui ne s’impose pas, qui sait s’effacer. Le serviteur en Eglise reste à la disposition de ceux qu’il sert : le Christ et les hommes ses frères.
Par exemple, dans la liturgie sa finalité c’est le service de l’assemblée, communauté de frères rassemblée autour du Christ. Etre réellement serviteur de l’action liturgique c’est disparaitre derrière le service rendu et en liturgie, comme dans bien d’autres services, il nous faut nous effacer dans l’anonymat pour la plus grande gloire de Dieu.
Servir un savoir-faire :
Accepter d’être serviteur c’est avoir l’exigence d’en acquérir les compétences. Si on accepte le service de la Parole il faut apprendre à proclamer la Parole de Dieu et ce devant une assemblée. Animateur cela aussi s’apprend. Que l’on soit débutant ou expert, certaines choses sont à découvrir, comment démarrer un chant , comment laisser à l’assemblée le chant qui lui convient , comment soutenir l’assemblée sans la dominer, sans s’imposer ?
Je me permets de poser toutes ces questions car je veux croire que rien n’est plus beau que l’action de grâce du peuple de Dieu à son Seigneur.
C’est vrai qu’il nous faut accepter de remettre en cause nos façons de faire, mais, être serviteur c’est servir le Christ, c’est le mettre au centre de la tâche à accomplir, puis, s’effacer pour que LUI advienne.
Etre serviteur, quelque soit le service dont nous acceptons la responsabilité, c’est, accepter de » mettre le tablier » avec humilité en nous rappelant :
Le premier prépare le terrain
Le second sème
Le troisième arrose
Et un autre récolte
Mais celui qui fait germer la semence c’est le SEIGNEUR.
Michel Calmels
Diacre permanent
SERVITEUR