Que s’est-il passé entre l’effondrement des 2 disciples et leur joie, leur impatience de transmettre la Bonne Nouvelle de la Résurrection?
C’est ce que nous raconte l’Évangile de ce dimanche, dans l’épisode de l’apparition du Christ ressuscité aux disciples d’Emmaüs.
Désemparés par l’échec apparent du Christ sur la croix, ayant perdu leur espérance, ils vont le rencontrer sur la route et trouver la Foi. Ils vont enfin comprendre que le salut que le Christ apportait ne pouvait s’opérer dans un geste de puissance mais dans l’humilité et l’abaissement, caractéristiques du véritable amour.
Pourquoi Dieu ne s’impose-t-il pas aux hommes par sa toute puissance, par des actions d’éclat qui nous forceraient à croire?
Mais parce qu’il nous aime trop pour nous forcer la main!
Quand le découragement nous envahit, Dieu se fait encore plus proche, mais nos yeux, comme pour les disciples, peuvent être empêchés de le voir. Alors, il nous semble qu’il nous abandonne, durant ces « nuits ».
« Reste avec nous« ; « aide-nous à rester avec toi« , pouvons-nous dire.
Le Christ se fait reconnaître à la lumière des Écritures et dans l’Eucharistie, à la fraction du pain.
Dieu se fait un hôte intérieur qui se veut petit et discret, respectant au plus haut point la liberté de celui chez qui il veut faire sa demeure.
Alors, en le recevant, en communiant à lui, il nous apporte l’espérance, la certitude; il nous rend capables d’annoncer cet amour miséricordieux dont nous sommes tous appelés à vivre.
Oui, il est vivant, ressuscité, comme il nous l’avait annoncé. Alléluia.
Père Michel d’Anglejan
Comme les disciples d’Emmaüs?