Semaine du 1er au 7 décembre 2019 – Année C
Is 2, 1-5 ; Ps 121 ; Rm 13, 11-14a, Mt 24, 37-44
L’Avent, enfin. Quatre semaines pour se laisser entraîner sur la bonne pente : celle qui monte. Un cadeau du ciel pour envisager Noël comme une ascension. Une opportunité à saisir pour ne pas suivre le troupeau bêlant qui descend en hâte dans les magasins chercher les promotions extraordinaires qui alimenteront le circuit ordinaire des cadeaux revendus. Aurons-nous le courage de vivre un Noël différent, de prendre une vraie distance avec la frénésie de consommation qui va nous accabler pendant plus d’un mois ? Parviendrons-nous à passer du « Black Friday » à la Nuit de lumière ? Saurons-nous inventer un Noël où Jésus ne trouvera pas seulement une petite place bien sage dans la crèche, mais où il deviendra le centre de toutes nos attentes ? Il nous faut retrouver, au-delà du brouhaha consumériste, la bande-son originale, l’annonce véritable, l’appel qu’aucun ruban entortillé ne pourra déguiser :
« Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient ! Tenez-vous donc prêts, vous aussi ! »
Nous croyons maîtriser les jours et les heures, nous espérons doser prudemment la venue du Seigneur dans nos vies. Nous nous trompons : le Seigneur vient quand il veut, dans le dénuement ou dans la gloire, que nous le reconnaissions ou non. Et sa venue voudrait rassembler et entraîner toutes nos énergies. C’est maintenant le temps de l’accueillir, c’est aujourd’hui qu’il faut commencer à monter. Le 24 décembre à minuit, il sera bien trop tard.
Père François Contamin