Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous.
Celui qui n’est pas contre nous est avec nous.
Deux versets du chapitre 9 dans l’Évangile de Marc ; le premier entendu dimanche dernier, le second ce dimanche ; ils sont réponses de Jésus aux questions, aux doutes des apôtres.
Le désir de s’imposer, de dominer est vieux comme le monde (Abel et Caïn). Dès les commencements de l’Église les questions d’autorité, de primauté ont été au centre de vives discussions et pourtant, Jésus, au désert, en résistant à toute les tentations liées au pouvoir, à la gloire, à la puissance n’avait-il pas montré le chemin ? Jésus n’a pas été compris.
Aujourd’hui, l’Évangile de Marc aborde à peu près le même problème, à ceci près que dimanche dernier c’était chacun pour soi, alors qu’en ce dimanche c’est le groupe des disciples, et eux seuls qui se veulent et se disent autorisés à parler et à agir au nom de Jésus. Ces comportements, ces attitudes n’ont pas changé et semblent être toujours d’actualité dans notre monde du XXIe siècle ; et les réponses de Jésus, toujours d’actualité elles aussi.
Lisons les deux Évangiles de Marc l’un à la suite de l’autre en prenant le temps de nous arrêter sur ces deux versets, sur l’image de l’enfant au centre du groupe, enfant que nous avons à accueillir, parce qu’il est le plus faible. Chaque jour l’actualité nous fait découvrir les plus faibles, migrants, exclus, chômeurs… Sachons écouter et entendre les multiples solutions qui sont proposées, quelle que soit leur origine ; nous ne sommes pas les seuls détenteurs de la vérité. Faisons nôtre la réponse de Jésus : celui qui n’est pas contre nous est avec nous. Jésus s’oppose à toute exclusion, sectarisme, enfermement, repli identitaire.
Jésus prône l’ouverture, l’acceptation de l’autre et ses différences, l’accueil et non l’exclusion, l’ouverture non pas le renfermement. Savoir qui est le plus grand, cela n’a aucune importance.
Et si prendre le temps de redécouvrir l’enfant qui est en chacun de nous nous aidait à changer notre regard sur notre vie, notre attitude de service ? Et si redécouvrir que nous recevons tout de Dieu nous libérait de vouloir tout dominer et accaparer, et nous apprenait tout simplement à servir ?
Michel CALMELS
Diacre permanent
Ils n’avaient pas compris