Le mardi 8 décembre prochain, le pape François, en ouvrant la Porte Sainte de Saint-Pierre de Rome, ouvrira l’Année Sainte de la Miséricorde. Notre évêque fera de même à la cathédrale Notre-Dame de Créteil. Ainsi « nous sommes invités à vivre de miséricorde parce qu’il nous a d’abord été fait miséricorde ». (Pape François, Misericordiae vultus, § 9, Bulle d’induction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde)
Mais le mot « miséricorde » peut nous apparaître compliqué, méconnu, vieillot peut-être. Pour le dire simplement, la miséricorde de Dieu est l’expression de son amour sans limite de chacun de nous, l’amour d’un Père et d’une Mère réunis, littéralement « comme pris aux entrailles », pour leur enfant, pour l’humanité : « Il est juste de parler d’un amour ‘’viscéral’’. Il vient du fond du cœur comme un sentiment profond, naturel, fait de tendresse et de compassion, d’indulgence et de pardon. » (§ 6)
Nous sommes invités à entrer dans une double démarche. La première, accueillir la miséricorde de Dieu, accueillir son pardon qui jamais ne nous manquera car « la miséricorde sera toujours plus grande que le péché », et « faire l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne, et donne l’espérance. » (§ 3) La seconde, vivre de miséricorde, aimer comme Dieu nous aime, avoir une attention active aux plus petits, pardonner sans contrepartie : « Le pardon des offenses devient l’expression la plus manifeste de l’amour miséricordieux, et pour nous chrétiens, c’est un impératif auquel nous ne pouvons pas nous soustraire. » (§ 9)
Ce double mouvement, Jésus l’a enseigné aux Apôtres, nous l’a enseigné, en nous donnant la prière du Notre Père : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ».
De nombreuses initiatives, à Fontenay-sous-Bois et en diocèse, nous sont proposées. Elles nous invitent « à vivre cette Année Sainte comme un moment extraordinaire de grâce et de renouveau spirituel. » (§ 3) Ne passons pas à côté de cette grâce, car « la miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme » (§ 2), entrons joyeux dans ce temps de renouveau – en commençant par la période de l’Avent, car « celui qui pratique la miséricorde, qu’il ait le sourire. » (Rm 12, 8)
François FAYOL, diacre permanent
Miséricordieux comme le Père