Deux femmes face à face dans ce magnifique dialogue. Luc nous fait prendre conscience de la merveille que représentent les maternités d’Elisabeth et de Marie.
Deux femmes simples, humbles qui ont compris la grâce qui leur avait été faite par Dieu : être mère, donner la vie ; Elisabeth à Jean Baptiste, Marie à Jésus. Dieu qui s’est fait homme s’est mis entre les mains d’une femme.
Bouleversante rencontre entre ces deux femmes bien différentes mais qui ont en commun une Foi profonde ; elles ont cru en Dieu, Lui qui est à l’origine de tout, qui nous rejoint par l’intermédiaire de messagers. Elisabeth a entendu ‘’l’Ange du Seigneur’’, elle a cru ; Marie a entendu la Parole de Dieu que lui a apporté l’Ange Gabriel, elle a cru.
N’est-elle pas extraordinaire la salutation d’Elisabeth (1, 45), ne mérite-t-elle pas d’être lue et relue alors que nous sommes à quelques jours de Noël ? Alors toute à sa joie, Marie entonne ce grand cantique de louange que tous nous connaissons : MAGNIFICAT. (Évangile de Luc 1, 46) Cantique messianique, il était connu des familiers de l’Ecriture et Marie comme Elisabeth étaient au nombre des israélites fervents.
Magnificat anima mea – mon âme exalte le Seigneur ; trois vagues animent cette prière :
La première porte vers le Seigneur la louange de son humble servante pour la grâce et l’incommensurable honneur qui lui est fait : Marie est la mère de Celui qui va régner sur le peuple de Dieu.
La seconde célèbre l’inépuisable miséricorde de Dieu pour les hommes et les femmes, la puissance de sa justice qui frappe les orgueilleux et glorifie les humbles et comble généreusement les pauvres.
La troisième proclame l’accomplissement des promesses faites aux patriarches, annoncées par les prophètes :
L’ENFANT QUI VA NAITRE APPORTE LE SALUT ET LA PAIX AU MONDE.
C’est cela que nous allons célébrer dans quelques jours. A vous toutes et à vous tous, à vos familles, bonne Fête de Noël.
Michel Calmels, diacre
Magnificat