Dur, dur, la rentrée. Il y a si peu de temps encore, nous étions baignés par le soleil, les pieds dans les tongs et la tête ailleurs. Et la rentrée nous ramène brutalement à la gestion des réalités temporelles : planning, budget, inscriptions, achats, transports, … Chacun à sa façon, avec son style et ses contraintes d’organisation, nous sommes tous gestionnaires des biens de ce monde. Mais comment bien gérer au regard de Dieu ?
À travers deux récits habilement croisés, l’Évangile nous invite au difficile exercice d’une double exigence du bon gérant : l’habileté et la droiture – autrement dit : savoir s’en sortir tout en étant digne de confiance.
L’habileté est comme la marque de ceux qui savent le sens de la vie : la priorité, dans la vie, c’est la vie elle-même ! Et tous les obstacles, s’ils peuvent nous décourager, ne sauraient masquer ce sens ultime : nous sommes faits pour la vie en plénitude, la vie éternelle et il nous faut astucieusement contourner tout ce qui pourrait s’opposer à notre destinée.
Mais ce qui garantit cette visée à long terme, c’est la droiture dans notre usage des biens temporels. Comment se préparer à recevoir des biens éternels ? En nous montrant dignes de confiance dans l’usage des biens reçus ici-bas. Parce qu’une fidélité dans les petites choses traduit une visée plus large, plus haute. Si notre intérêt se limite à ce que nous pouvons obtenir dès maintenant, serons-nous capables d’entrer dans l’éternité ? Comment prétendre servir Dieu si notre cœur reste collé à ce qui doit disparaître un jour ?
Que notre prière remette donc notre gestion entre les mains miséricordieuses de Dieu pour qu’il la guide toujours :
« Multiplie pour nous tes gestes de miséricorde afin que, sous ta conduite, en faisant un bon usage des biens qui passent, nous puissions déjà nous attacher à ceux qui demeurent. » (Oraison du 17° dimanche)
Gérer mais bien