Dans la montagne de Galilée, au début de son ministère, Jésus enseigne ses disciples en commençant par proclamer les neuf béatitudes entendues dimanche dernier. Il enchaîne de manière toute symbolique : « Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde. » (Mt 5, 13-14)
Lumière, une expression biblique qui parcourt les textes d’aujourd’hui, et qui désigne l’homme de bien qui a pitié et partage, « Lumière des cœurs droits, il s’est levé dans les ténèbres, homme de justice, de tendresse et de pitié. » (Ps 111, 4) Être lumière pour les autres, mais comment ? Isaïe nous en confie le secret : « Partage ton pain avec celui qui a faim, accueille chez toi les pauvres sans abri, couvre celui que tu verras sans vêtement, ne te dérobe pas à ton semblable. Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront vite. » (Is 58, 7-8)
Lumière, la parole de Syméon, dans l’évangile de Luc, lors de la présentation de Jésus au Temple, fêtée jeudi dernier, lorsqu’il reconnait en Jésus le Messie du Seigneur et rend grâce à Dieu : « Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations… » (Lc 2, 30-32)
Lumière, le Christ lui-même, le Christ qui invite ses disciples, qui nous invite, à être la lumière du monde… à être comme lui, en faisant le bien, en prenant soin les uns des autres.
Que faisons-nous de cet appel pressant ? Sommes-nous attentifs au monde et à ce qui le traverse, à ses inégalités et à ses déséquilibres, aux plus pauvres ?
Être la lumière du monde, se rendre semblable au Christ qui accueille et fait miséricorde avec les plus petits, c’est vivre des béatitudes et être attentif aux plus démunis car « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25, 40)
Être la lumière du monde, non pour briller de mille feux et attirer les regards, non pour mon propre contentement et mon égo, mais avant tout pour annoncer la venue du Messie, dans sa gloire et sa grande miséricorde, pour rendre gloire à notre Père qui est aux cieux.
Être la lumière du monde, comme disciple-missionnaire d’une Église qui donne des mains à l’Évangile.
Être la lumière du monde ?