« Jésus, Fils de l’homme, Fils de Dieu. »
Dimanche après dimanche, les guérisons se suivent mais ne se ressemblent pas. Les lieux sont différents, les interlocuteurs et les conséquences aussi.
En premier, la maison dans laquelle se trouve Jésus est probablement celle de Pierre. Jésus y semble être comme chez lui. « Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, même devant la porte. » Les compagnons du paralysé l’ont alors descendu par une ouverture pratiquée dans le toit, au beau milieu de la pièce centrale.
Voici le malade face-à-face avec Jésus. Les porteurs et le paralysé font preuve de foi. Parce qu’ils avaient la foi, ces hommes ont osé s’approcher de celui en qui ils entrevoyaient un envoyé de Dieu ; parce qu’ils avaient la foi, ils ne sont pas laissés décourager par l’affluence, et ils ont pris des initiatives : pour amener le paralysé, s’adapter aux circonstances et ouvrir le toit pour descendre le brancard. Et c’est à cause de cette foi que Jésus a agi, ou a pu agir.
A Nazareth, au contraire, l’évangéliste note : « Ils étaient choqués à son sujet (…) et il ne pouvait faire là aucun miracle (…) et il s’étonnait de ce qu’ils ne croyaient pas » (Mc 6). Il y a là pour nos communautés et pour chacun d’entre nous un puissant encouragement, un peu oublié peut-être. Il n’y a pas que la maladie qui paralyse. Il y a aussi nos péchés qui nous empêchent d’avancer en paix avec les autres, avec Dieu. Aujourd’hui, qu’est-ce qui nous empêche d’avancer ? De quoi aimerions-nous que Jésus nous libère ? Jésus nous a bien prévenus : « En vérité, je vous le déclare : si quelqu’un dit à cette montagne :
Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, et s’il ne doute pas en son cœur, mais croit que ce qu’il dit arrivera, cela lui sera accordé. » (Mc 11, 23)
Tous étaient stupéfaits. Et nous le sommes plus encore. Car cet évangile nous réserve encore quelques surprises. Tout d’abord, Jésus en s’adressant au paralytique ne parle pas de sa santé, il commence par lui dire :
« Tes péchés sont pardonnés.» Le plus important, le vrai cadeau, c’est cela ! La guérison n’en est que le signe extérieur.
Deuxième surprise, plus triste, celle-là, les paroles de Jésus font réagir les scribes. Ils pensent que Dieu seul a le pouvoir de pardonner, et que Jésus se prend pour Dieu, ce qui les choque profondément. Ils ne comprennent pas que Jésus est le Fils de Dieu ! Mais pourquoi alors n’ont-ils pas deviné que Jésus était son envoyé ?
En remettant le paralysé debout et en lui pardonnant ses péchés, Jésus montre qu’il est le « Fils de l’homme », le Fils de Dieu venu pour sauver tout homme. Comme quoi les cœurs sont lents à s’ouvrir et à croire. Venons ensemble puiser à la source du pardon et de la miséricorde, en rencontrant toujours davantage Jésus, Fils de l’homme, Fils de Dieu.
EDITO