En ce matin de Pâques, il faut se rendre à l’évidence : il n’y a rien à voir. Ou, pour le dire autrement, les femmes, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé, ne voient pas ce qu’elles s’attendent à voir, ne trouvent pas ce qu’elles s’attendent à trouver. L’avant-veille, elles étaient présentes à l’agonie du Christ, à sa mort, à son ensevelissement. Elles, qui servaient Jésus vivant, veulent continuer à le servir en prenant soin de son corps suivant les rites en vigueur.
À l’étonnement de la pierre roulée, du tombeau vide, succèdent toutes les recherches d’explication possibles, aidées par le témoignage des anges. Mêmes étonnements pour Pierre et Jean accourus peu après, mêmes recherches d’explication, même cheminement de l’évidence du tombeau vide à l’acte de foi.
Le Salut du monde par la Résurrection du Christ est un acte discret dont personne n’a été témoin oculaire. Mais les signes, les apparitions du Christ, les témoignages sont très vite apparus pour manifester cette certitude : Christ est vraiment ressuscité !
Le rendez-vous donné en Galilée, la Galilée des nations, est un envoi pour que la Résurrection soit annoncée au monde entier, jusqu’aux confins de la terre. Au-delà d’Israël, seule la Terre, seule l’humanité entière sont à la dimension de l’événement pascal.
Dimanche matin, couvre-feu oblige, au lever du jour, nous célébrerons Pâques à l’heure possible où le tombeau s’ouvre et la Lumière en jaillit, à l’heure où est actée le triomphe du Christ sur la mort et le péché. Dimanche matin, nous partagerons le bonheur de Pierre, Seyed, Massa, Sandra, Mayleen, Coline, Caroline, Jean-Mirabeau et Julie en tant que nouveaux baptisés.
Hubert THOREY, Diacre
Il vous précède en Galilée, là, vous le verrez comme il vous l’a dit