Tous les ans, le 4ème dimanche de Pâques, dit du « Bon Pasteur », l’Eglise prie pour les vocations, celles à venir et qui doivent être entendues, comme celles qui sont déjà vécues. Il y a bien sûr en premier lieu la vocation sacerdotale et l’Evangile de cette année nous offre ce très beau passage de saint Jean au chapitre 10, qui commence ainsi : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. » Cette comparaison du berger nous parle certainement moins qu’aux contemporains de Jésus mais elle évoque une belle image, pleine de douceur, un climat de paix. En revanche, être comparés à un troupeau risque de moins nous plaire car ce terme n’est aujourd’hui pas très flatteur !
Saint Jean nous rappelle que le métier de berger est rude : pour être un bon berger, il faut être continuellement attentif, avoir le sommeil léger pour être toujours prêt s’il survient quelque chose, être fort pour affronter les bêtes sauvages qui viennent attaquer le troupeau. Bref, il ne faut pas avoir peur et savoir risquer sa vie !
Et Jésus de dire : « Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent. »
Comme dit le pape François « il a l’odeur des brebis » et elles écoutent sa voix. Bien sûr, c’est exigent et nous rendons grâce pour ces hommes qui ont su répondre à l’appel de Dieu et se mettre au service de la fragilité de son peuple. A nous de déceler des jeunes qui seraient prêts à s’engager pour se faire proches de leurs frères. A nous de les encourager dans cette voie, en leur faisant comprendre qu’ils ne seront pas seuls dans cet engagement. Car c’est la vocation de tout baptisé de partager la joie de l’Evangile, de prendre le temps de discerner lorsqu’une interpellation lui est lancée pour suivre une formation ou aller plus loin, pour devenir laïc en mission ecclésiale, ou réfléchir au diaconat permanent …
François Demaison, diacre permanent
MOI, JE SUIS LE BON PASTEUR, JE CONNAIS MES BREBIS ET MES BREBIS ME CONNAISSENT