Nous le savions déjà, mais nous l’avons célébrée à nouveau : la résurrection de Jésus, nous en avons l’habitude. La joie de Pâques, elle n’est pas nouvelle. Et pourtant, chaque année, il y a quelque chose de neuf, d’inédit. Comme un nouveau passage du Christ au milieu de nous, un souffle imprévu, un événement. La résurrection du Christ, il ne suffit pas de la connaître, il s’agit de la vivre.
Saint Luc nous montre que pour les premiers disciples, cela a été tout un chemin : savoir que Jésus était ressuscité, puis le voir, ensuite le reconnaître, et encore oser y croire.
Mais cela n’était pas suffisant : il fallait que Jésus lui-même ouvre leur intelligence à la compréhension des Ecritures. Il fallait que leurs yeux et leurs cœurs s’ouvrent à la présence du Ressuscité, que la résurrection de Jésus passe, en quelque sorte, en eux.
Mais cela ne suffisait pas encore : il fallait qu’ils aillent plus loin, qu’ils deviennent témoins, que Jésus lui-même leur confie la mission de l’annoncer. Ce qui est donné à transmettre aux disciples englobe d’une part la Passion et la Résurrection de Jésus, et d’autre part la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés.
En d’autres termes, nous célébrons deux passages consécutifs :
– la Pâque de Jésus, son passage de la mort à la vie ;
– le passage de Jésus ressuscité en nous et à travers nous, pour que la puissance de sa résurrection convertisse, renouvelle notre vie et rejoigne nos frères.
Le temps pascal nous est donné pour ce deuxième passage, de la connaissance au témoignage : à vous d’en être les témoins, maintenant.
Père François Contamin
A vous d’en être les témoins