Semaine du 25 novembre au 1er décembre 2018 – Année B
Dn 7, 13-14; Ps 92 ; Ap 1, 5-8 ; Jn 18, 33b – 37
feuille secteur n°904 2018-11-25
Croyons-nous que Jésus est vraiment roi ? Lorsque nous pensons à lui, ce n’est probablement pas le premier titre que nous aurions tendance à lui attribuer : il nous paraît d’une autre époque. Bien sûr, il faudrait commencer par préciser ce qu’est la royauté : domination despotique ou gouvernance juste ? Pouvoir absolu sur un peuple ou responsabilité du bien-être d’une société ? Les figures du pouvoir sont tellement ambigües et contradictoires !
Laquelle Pilate avait-il en tête lorsqu’il interrogeait Jésus ? Sans doute une image comme en miroir, proche de la sienne, celle qu’il laissé à ses contemporains : un homme méprisant et cruel. Pour comprendre la royauté de Jésus, il est donc préférable de ne pas s’appuyer sur des modèles humains, en prenant Jésus pour un roi humain « en mieux ». C’est sa vie même et son exemple qui donnent le juste sens du terme, repris aujourd’hui par la liturgie : règne de vie et de vérité, règne de grâce et de sainteté, règne de justice, d’amour et de paix. (Préface de ce jour)
Voilà le règne que nous désirons, inauguré en Israël, au milieu de nous aujourd’hui, mais toujours pas achevé. Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance. (1 Co 15,24)
En terminant aujourd’hui l’année liturgique, nous la regardons comme un résumé de toute la Révélation, nous contemplons à nouveau le Christ qui embrasse l’univers et l’histoire pour les remettre au Père :
Je suis l’Alpha et l’Oméga. le Premier et le Dernier, le commencement et la fin….Amen, viens, Seigneur Jésus ! (Ap 22)
Père François Contamin
(Illustration : Marcel-Antoine Verdier, 1817-1856, Le Christ couronné d’épines, 1852 (portrait d’Alfred Bruyas, 1821-1877), musée Fabre, Montpellier. Photo de Renaud Camus Attribution 2.0 Generic (CC BY 2.0) )