Attention toute messes annulées à partir du 15 Mars, les églises restent ouvertes
Semaine du 15 au 21 mars 2020 – Année A
Ex 17,3-7 ; Ps 94 ; Rm 5,1-2.5-8 ; Jn 4, 5-42
Lors de son allocution hier soir, le président de la République a appelé ses concitoyens à la responsabilité, les félicitant pour leur réaction mesurée face à la l’épidémie. C’est ce qui fait, a-t-il dit, « une grande nation ». Il est président, il convient qu’il valorise les attitudes citoyennes. N’étant que curé et n’ayant pas à faire un beau discours à la télévision, je suis beaucoup plus circonspect sur les réactions collectives qui ont marqué ces dernières semaines : entre vols de gels hydroalcooliques, achats compulsifs de pâtes ou autres denrées, angoisse pour trouver des masques coûte que coûte (normalement réservés aux professionnels de santé ou aux personnes infectées), « informations » permanentes et parfois délirantes, notre société a plutôt montré un visage de fragilité qui traduit notre peur collective de la mort et réveille un individualisme mortifère.
La question qui se pose aux chrétiens est alors toute simple : croyons-nous au Christ ressuscité ? Si oui, cela doit nous donner, comme dit le pape François, un certain « style de vie », une joie et une confiance qui nous préservent de la morosité ambiante : Il y a des moments difficiles, des temps de croix, mais rien ne peut détruire la joie surnaturelle qui « s’adapte et se transforme, et elle demeure toujours au moins comme un rayon de lumière qui naît de la certitude personnelle d’être infiniment aimé, au-delà de tout ». C’est une assurance intérieure, une sérénité remplie d’espérance qui donne une satisfaction spirituelle incompréhensible selon les critères du monde. (Exhortation sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel, n° 125)
Que Dieu nous donne cette joie profonde !
Père François CONTAMIN