« Seigneur, celui que tu aimes est malade… »

Date: 27 mars 2020

Semaine du 29 mars au 4 avril 2020 – Année A
Ez 37,12-14, Ps 129(130), Rm 8,8-11, Jean 11,1-45

Une amitié partagée. Lazare était gravement malade et ses deux sœurs, Marthe et Marie, font appel à leur ami Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade ».
Dans cette situation, profondément humaine et aujourd’hui profondément d’actualité en ces temps de Covid-19, Jésus « qui aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare » va, sans se hâter, rejoindre Béthanie le village de Lazare et de ses sœurs.

Un acte de foi. Marthe et Marie, chacune leur tour vont interpeller Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » Non pas un reproche, mais à la demande de Jésus « Crois-tu-cela ? », un acte de foi : « Oui Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »

Un temps profondément humain. Jésus, homme parmi les hommes, saisi d’émotion, bouleversé, pleure la mort de son ami Lazare, le corps déjà au tombeau, une grotte fermée par une pierre. La pierre étant enlevée, après avoir prié son Père, il appelle Lazare à venir dehors… Lazare sort, encore enveloppé de son suaire… « Déliez-le, et laissez-le aller. »

Retour à la vie de Lazare, dernier miracle de Jésus avant la Passion et sa Résurrection, comme un prélude pour que les gens croient et « beaucoup de juifs […] crurent en lui. »
Une amitié profonde de Jésus pour ses amis de Béthanie, un moment d’émotion et de compassion… comme ce que nous vivons aujourd’hui ompassion… comme ce que nous vivons aujourd’hui en ce temps d’épidémie mondiale. Pour beaucoup confinés à la maison, n’oublions pas tous ceux qui sont malades, qui sont, comme Marthe, Marie et Jésus lui-même, dans la peine de la mort d’un proche, mais aussi les soignants mobilisés auprès des malades, ceux qui le sont dans le cadre de leur travail pour que chacun vive au mieux ce moment.

Dans cette situation de crise sanitaire mondiale, le pape François nous encourage à la prière qui « nous fait comprendre notre vulnérabilité. C’est le cri des pauvres, de ceux qui sont en train de couler, qui se sentent en danger, seuls. Et dans une situation difficile, désespérée, il est important de savoir que nous pouvons nous accrocher au Seigneur ». Cette épidémie, poursuit-il « contribuera à rappeler une fois pour toutes aux hommes que l’humanité est une unique communauté. La fraternité universelle est importante, décisive. […] nous ne pourrons sortir de cette
situation que tous ensemble. » (La Stampa, 20 mars 2020)
François Fayol, diacre permanent