En 2015, le Pape François a retenu la date du 1er septembre pour instituer dans l’Église catholique, une « Journée Mondiale de Prière pour la Sauvegarde de la Création ». L’initiative rejoignait celle des Églises orthodoxes qui à l’occasion du 3ème rassemblement œcuménique de Sibiu en Roumanie de 2007, ont proposé un « temps de la création », du 1er septembre au 4 octobre. En effet, le 1er septembre est le début de l’année liturgique pour les Églises orthodoxes, ce jour rappelle en particulier l’œuvre de Dieu dans la création du monde. Le 4 octobre est la fête de St François d’Assise : « un saint gardien de la création ».
Voici comment le Saint Père présente cette journée et donc aussi l’esprit de ce mois de la création : « La Journée Mondiale annuelle de Prière pour la Sauvegarde de la Création offrira à chacun des croyants et aux communautés la précieuse opportunité de renouveler leur adhésion personnelle à leur vocation de gardiens de la création, en rendant grâce à Dieu pour l’œuvre merveilleuse qu’Il a confiée à nos soins et en invoquant son aide pour la protection de la création et sa miséricorde pour les péchés commis contre le monde dans lequel nous vivons ».
Cette journée est donc prolongée par « un Temps pour la création » jusqu’au 4 octobre.
Voici un extrait du message 2019 pour ce temps :
« Dieu vit que cela était bon » (Gn 1, 25). Le regard de Dieu, au début de la Bible, se pose doucement sur la création. De la terre à habiter jusqu’aux eaux qui entretiennent la vie, des arbres qui portent du fruit aux animaux qui peuplent la maison de Dieu, tout est cher aux yeux de Dieu qui offre à l’homme la création comme un don précieux à garder.
Tragiquement, la réponse humaine à ce don a été marquée par le péché, par la fermeture dans sa propre autonomie, par la cupidité de posséder et d’exploiter. Égoïsmes et intérêts ont fait de la création, lieu de rencontre et de partage, un théâtre de rivalités et de conflits. C’est ainsi qu’est mis en danger l’environnement même, chose bonne aux yeux de Dieu devenue chose à exploiter entre les mains des hommes. (…)
Chaque fidèle chrétien, chaque membre de la famille humaine peut contribuer à tisser, comme un fil mince, mais unique et indispensable, le réseau de la vie qui embrasse tous. Sentons-nous impliqués et responsables en ayant à cœur, par la prière et par l’engagement, la sauvegarde de la création. Que Dieu, « qui aime la vie » (Sg 11, 26), nous donne le courage de faire du bien sans attendre que d’autres commencent, sans attendre qu’il soit trop tard.
Père Vincent PAULHAC