Tirer les rois : voilà un exercice auquel nous sommes habitués en ce temps de l’Epiphanie. Mais la belle tradition de la galette des rois tend à se diluer dans un exercice de créativité culinaire qui lui fait perdre son sens : la galette n’est plus qu’un gâteau original, la fève n’est plus qu’un objet de collection associé parfois à un habile marketing. Et malgré tout, il est bon d’aider les plus jeunes à redécouvrir la beauté du symbole : la fève cachée représente le Christ dissimulé aux yeux de tous, et dont la découverte se transmet avec joie. Comme un reflet de la quête des mages.
Mais que cherchaient-ils, au juste, ces mages ? Un roi, un vrai. Ils ne se prenaient pas eux-mêmes pour des rois – c’est nous qui les avons baptisés ainsi. Ils ont vite compris, face à Hérode, qu’ils n’étaient pas à la bonne adresse ; cependant, ils ont cru l’Ecriture qui les a conduit jusqu’à Bethléem et leur coeur s’est réjoui lorsqu’ils ont trouvé l’enfant. Ils n’ont rien dit, mais par leur prosternation et leurs cadeaux, ils ont choisi leur roi, LE bon roi.
Puissions-nous donc, en cette nouvelle année, contempler le chemin des mages, imiter leur quête de Jésus, nous réjouir avec eux de le connaître et enfin transmettre, comme le pape François nous y invite, cette « joie de l’Evangile » à ceux qui nous entourent : il ne suffit pas de tirer la fève, il faut partager la galette.
Très heureuse année à tous !
Père François Contamin
BIEN CHOISIR SON ROI