« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »
Cette parole de Jésus a dû effrayer ses disciples, tant le temple leur paraissait solide, avec d’énormes pierres dont on peut encore voir quelques vestiges aujourd’hui à Jérusalem. En 70, les Juifs ont été choqués de la destruction du temple, symbole même de leur religion, autant que nos amis américains, en 2001, l’ont été par la destruction des twin towers, symbole de leur puissance financière. Ce mois de novembre, où nous voyons les arbres perdre leurs feuilles et où nous prions pour les défunts, nous aide à prendre conscience de la fragilité de nos vies. Ici-bas, rien n’est éternel, et nous sommes appelés à nous préparer au retour du Christ (que nous célébrerons dimanche prochain), le Soleil de justice qui consumera comme de la paille « tous ceux qui commettent l’impiété » et qui apportera aux justes « la guérison dans son rayonnement ».
En attendant ce jour, que faire ? Premièrement, travaillons. Travaillons avec courage, comme Paul nous en a donné l’exemple en se donnant « de la peine et de la fatigue, nuit et jour », et « dans le calme », contrairement à ceux qui « mènent une vie déréglée, affairés sans rien faire ». Paroles tellement actuelles, dans notre société où certains cherchent avant tout à travailler le moins possible et à prendre avant tout « du bon temps » !
Deuxièmement, témoignons. Témoignons de la Bonne Nouvelle d’un Dieu qui, certes nous jugera, mais qui est avant tout un Père qui veut nous donner à tous de vivre éternellement dans son Royaume que rien ne pourra jamais détruire. Certains parmi nous peuvent craindre d’être mal perçus, dans notre société déchristianisée où la laïcité a été érigée par certains comme une nouvelle religion. En communion avec tous nos frères chrétiens qui sont persécutés dans le monde, écoutons le Christ: « Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. ». D’autres peuvent avoir peur de témoigner parce qu’ils ne connaissent pas suffisamment bien le contenu de leur Foi. Le Christ leur répond : « C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer ». Ce qui ne signifie pas, bien sûr, que nous ne devons pas approfondir notre Foi, notamment grâce aux différentes formations quee nous proposent le secteur et le diocèse !
Travailler avec courage et calmement, témoigner sans crainte, tout cela n’est pas facile. Alors, pour conclure, écoutons à nouveau le Christ : « c’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. » !
C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie