A Jérusalem, voici un lieu à nul autre semblable.
Après l’Ascension du Seigneur, c’est là où retournent spontanément les apôtres. Comme un aimant, un pôle qui les attire pour la prière avec Marie et quelques autres. Le lieu qu’avait choisi Jésus pour célébrer la Pâque avec ses disciples. Le lieu de la première Eucharistie. Le lieu où il leur apparaît après sa résurrection, alors que les portes étaient closes.
Le lieu où l’Esprit-Saint leur est donné, où les portes s’ouvrent pour qu’ils soient envoyés jusqu’aux extrémités de la terre.
C’est en ce lieu que le pape François, lundi dernier, a célébré la messe, y voyant un lieu de mémoire vivante pour la mission de l’Eglise : « Ici est née l’Église, et elle est née en sortie. D’ici elle est partie, avec le Pain rompu entre les mains, les plaies de Jésus dans les yeux, et l’Esprit d’amour dans le cœur. »
Entre Ascension et Pentecôte, nous sommes nous aussi orientés naturellement vers ce lieu, y cherchant un appui, un sens pour raviver notre foi. En français, curieusement, le mot « cénacle » évoquerait davantage aujourd’hui un comité restreint, un petit groupe fermé. Le voyage du pape nous aide à en redécouvrir la portée véritable, tournant nos cœurs vers le souffle de Pentecôte :
« C’est l’horizon du Cénacle : l’horizon du Ressuscité et de l’Église. D’ici part l’Église en sortie, animée par le souffle vital de l’Esprit. Recueillie en prière avec la Mère de Jésus, elle revit toujours l’attente d’une effusion nouvelle de l’Esprit Saint : que descende ton Esprit, Seigneur, et qu’il renouvelle la face de la terre ! » (cf. Ps 104, 30)
Père François Contamin
Cénacle