Ca y est, on y est en plein, dans la bousculade de la rentrée ! Une belle ébullition dans les familles : les fournitures, l’école, les conduites, le sport, le conservatoire, les scouts, l’orthodontiste, le catéchisme, les vêtements, … par où commencer ?
Par s’asseoir. Au moins un geste simple que nous sommes tous capables d’accomplir. D’abord se poser si l’on veut bouger utilement. Prendre un temps d’arrêt pour ajuster notre action. Mettre un peu d’ordre dans notre tête pour ne pas courir en vain.
Que nous soyons directement touchés ou non par la rentrée scolaire, il serait dommage que notre existence se résume à un simple remue-ménage. Jésus nous appelle à bien davantage : à devenir son disciple. C’est pourquoi il ne s’adresse pas globalement à tous, il n’appelle pas les multitudes : il appelle chacun. Face aux grandes foules qui font route avec lui, Jésus adresse une parole personnelle : « Si quelqu’un veut venir à ma suite… » Il creuse en nous ce désir de le suivre même si nous n’en sommes pas vraiment capables : qui peut prétendre renoncer à tout ? Qui peut prétendre préférer Jésus à tous ceux qui lui sont chers ? Un jour pourtant, dans le passage de la mort, nous devrons tous vivre cela, il n’est pas inutile de s’en rappeler.
En chemin sur cette terre, ce que Jésus exige du disciple dépasse toujours ce que celui-ci est capable de donner
aujourd’hui. Mais cela le libère d’une fausse satisfaction : personne ne peut dire qu’il est vraiment devenu disciple, c’est toujours au-delà de ce que nous sommes et de ce que nous avons que le Seigneur nous appelle. Et c’est toujours difficile. Alors, mieux vaut commencer par s’asseoir et peser le poids des choses afin de pouvoir marcher à sa suite cette année.
Père François Contamin
Commencer par s’asseoir