Dans notre monde désorienté, l’humanité cherche une autorité : quelqu’un à qui se raccrocher, en qui mettre sa confiance, quelqu’un qui pourra enfin donner le cap. On retrouve chez nous cette quête d’autorité dans la campagne électorale : pour les candidats ; il ne s’agit plus tant d’afficher un programme complet que d’apparaître comme celui qui sait comment sortir de la crise, qui peut faire avancer la France vers des eaux plus calmes.
Si nos hommes politiques peinent à nous convaincre, il semble que Jésus, lui, ait très vite marqué ses contemporains par son autorité : d’emblée, dans son enseignement, c’est elle qui l’a démarqué des scribes. Qu’est-ce qui différenciait Jésus, qu’est-ce qui faisait de lui un homme d’autorité ? Apparemment, à la différence des scribes qui trop souvent détournaient la Loi de son sens premier, ceux qui ont rencontré Jésus ont perçu en lui quelqu’un qui donnait le cap, qui dévoilait le vrai visage de Dieu, qui libérait du mal, qui permettait aux gens d’avancer vers un authentique bonheur.
Sans doute avons-nous besoin de retrouver cette autorité de Jésus à la racine de nos vies : si nous oublions leur valeur radicalement transcendante, la quête de bien qui les habite, leur besoin fondamental de s’accomplir dans une communion avec Dieu et nos frères en humanité, nous passerons à côté de leur sens véritable – tout simplement, nous passerons à côté de la vie.
Au-delà des courtes échéances électorales, notre cœur a profondément besoin de retrouver cette autorité trop souvent délaissée, celle du Christ qui réoriente notre humanité vers son cap ultime : « Tu nous a faits pour Toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en Toi. » (saint Augustin)
EN QUETE D’AUTORITE