Quel bonheur d’entendre ces paroles de Jésus au début de la période estivale ! Comme une promesse qui vient rejoindre notre aspiration profonde : alors que le rythme habituel de l’année s’estompe, nous rêvons tous d’un été marqué par un peu de quiétude.
Entrer dans le repos du Christ, qu’est-ce que cela veut dire ? Regarder ce qu’il fait, d’abord : il offre l’intimité, le cœur de Dieu, en cadeau aux tout-petits – le peuple des humbles, ceux qui attendent que Dieu rejoigne leur vie et ne prétendent pas l’atteindre du haut de leur science. Puis apprendre ainsi à accueillir Dieu comme celui qui se penche sur nous, et le laisser nous relever, tout doucement (c’est fragile, un homme !). C’est bien ce que traduit l’oraison de ce dimanche : « Dieu qui as relevé le monde par les abaissements de ton Fils ». En Jésus, c’est Dieu qui s’abaisse pour nous entraîner vers le Père.
Devenir disciples de Jésus : c’est là que se trouve le vrai repos. Là où le joug que nous portons n’est plus seulement le fardeau de nos vies, mais la présence douce et humble du Christ qui soutient ceux qui peinent et s’en remettent à lui. L’été n’est-il pas un moment propice pour remettre notre fardeau ? Saurons-nous profiter des moments providentiels qui nous sont offerts dans cette rupture de rythme ? Au-delà des activités de chacun, de la possibilité ou non de partir, cette période est un espace où notre vie peut être re-posée, réajustée, réorientée.
Et pourtant, nous le savons, ce repos n’est que provisoire : le grand repos, les vraies grandes vacances, c’est le face-à-face avec Dieu : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en toi. » Par ces paroles, saint Augustin tourne notre cœur vers la plénitude du repos. En attendant, puissions-nous savourer les petits repos qui nous préparent au grand bonheur.
Père François Contamin
ET MOI, JE VOUS PROCURERAI LE REPOS