Tant de choses différentes, d’importance très inégale : le beau temps, le week-end, la fin de la journée de travail, la livraison d’un achat, la naissance d’un enfant, le résultat d’un examen…
L’Évangile de notre nouvelle année liturgique nous rappelle une attente capitale que nous oublions souvent : la venue du Christ, à la fin des temps que nous connaissons ; elle s’accompagnera de la résurrection, de la vision béatifique de Dieu, et ouvrira au bonheur éternellement auprès de la Trinité…
Les chrétiens vivent un temps d’Avent depuis 2000 ans. Mais pourquoi est-ce si long ? Dieu serait-il en retard ? Aurait-il oublié sa promesse ?
Non, nous dira Saint Pierre, dimanche prochain : c’est pour nous qu’il patiente, car il veut que tous aient le temps de se convertir.
L’Avent, est le temps de la patience de Dieu, qui, par amour, accepte de marcher au pas de l’Homme !
Ce temps est un temps de préparation, un temps de veille, où nous nous préparons à cette grande rencontre anticipée par l’Incarnation du Christ, et à laquelle l’Eucharistie nous prépare. Ce temps de veille est un temps où nous nous préparons à voir Dieu, face à face, avec nos yeux de chair.
Pour nous y préparer, il nous faut « faire le ménage » dans notre cœur et dans nos vies : il nous faut nous convertir.
Se convertir, ce n’est pas se faire violence pour se racheter, pour réparer ses torts envers Dieu ! C’est désirer prendre, résolument, le chemin de l’Amour, comme le Christ, à sa suite et avec son aide.
Il nous faut d’abord redécouvrir notre besoin d’être guéris, relevés, sauvés, et reconnaître que nous sommes des pécheurs que Dieu attend, pour les libérer et pour les introduire plus intimement dans la communion avec Lui.
Alors il nous faut faire la vérité en nous, en essayant d’identifier nos points de résistance, et désirer essayer de les combattre.
L’Avent 2014 est un temps privilégié que Dieu nous offre pour raccourcir la distance qui nous sépare de Lui ; n’hésitons pas à nous appuyer sur le sacrement de réconciliation.
Si nous sommes en attente de sa venue, soyons des veilleurs, rendons-grâce et laissons-nous toucher par cet incroyable Amour dont nous sommes aimés.
Père Michel d’Anglejan
L’Avent ! Mais qu’attendons-nous donc aujourd’hui ???