« En ces jours-là, après une grande détresse, le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées. » Les paroles du Christ peuvent nous faire peur, d’autant plus qu’elles nous renvoient à des catastrophes climatiques qui se sont réellement déroulées ces derniers temps. Jésus ne cherche pas à nous effrayer, mais au contraire à affermir notre espérance : « lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte ». Il parle dans le style apocalyptique, bien présent dans la Bible (cf. le livre de Daniel qui nous est donné en première lecture). Apocalyptos, en grec, ne signifie pas « catastrophe », mais au contraire « révélation ». Révélation de quoi ? De la victoire du Seigneur sur toutes les forces du mal. Cette victoire a un nom : la Miséricorde.
Dans l’Ancien Testament, Dieu est « rahoûm », un mot hébreu qui signifie « doté d’un utérus » : Il nous aime comme une mère aime ses enfants, c’est pourquoi le père voyant son fils prodigue revenir à lui est « remué jusqu’aux entrailles » (Lc 15,20). La Miséricorde, qui est le plus grand attribut de Dieu pour saint Augustin et saint Thomas d’Aquin, évoque un cœur sensible à la misère d’autrui, prêt à aider et à pardonner. Le Pape François a décidé de promulguer un jubilé de la Miséricorde, une année sainte « extraordinaire », c’est-à-dire une année supplémentaire aux années saintes qui reviennent tous les 25 ans. Elle commencera avec la célébration de l’Immaculée Conception de Marie, le 8 décembre 2015, et se conclura avec la solennité du Christ-Roi de l’univers, le 20 novembre 2016.
Durant toute son histoire, l’Église a été confrontée à des questions majeures, et a dû donner à ses contemporains des réponses adaptées. La modernité, depuis les tragédies du XXe siècle, est habitée par le doute et la négation de Dieu : s’Il existait vraiment, Il n’aurait pas laissé advenir tant de mal et de souffrance… C’est pourquoi les derniers papes ont insisté sur le thème de la Miséricorde divine : certes, le mal semble prévaloir, mais il a été vaincu par le Christ et il disparaîtra totalement à la fin des temps.
A Fontenay, comment allons-nous vivre le Jubilé de la Miséricorde ? Plusieurs propositions nous seront offertes : 10 veillées de la Miséricorde seront organisées, alternativement dans les 4 paroisses, habituellement le 2e vendredi de chaque mois (sauf le mercredi des cendres et le jeudi 13 octobre pour la procession de Notre Dame de Fatima). Par ailleurs, 2 pèlerinages nous conduiront, le 1er en Pologne du 24 au 28 avril, et le 2nd à Reims le 11 juin. Last but not least, n’oublions pas qu’il est possible de recevoir le sacrement de réconciliation toutes les semaines dans les 4 paroisses, aux heures d’accueil des prêtres ou en prenant rendez-vous avec eux.
Alors, bonne fin d’année liturgique à tous, en attendant le Jubilé de la Miséricorde. Le Fils de l’homme est à notre porte, et il veut entrer en chacun de nous pour y établir sa demeure !
P. Arnaud Duban
Le Fils de l’homme est à notre porte