N’est-il pas vrai que l’humanité entière rêve d’aimer ? Les chansons de la radio, du matin au soir, chantent l’amour… réalité si souvent déformée.
En vérité, c’est dans l’acte de la mort de Jésus, que nous découvrons le véritable Amour.
En ce dernier dimanche de Carême, juste avant la Passion que nous entendrons dimanche prochain au jour des Rameaux, l’Évangile nous rappelle dans quel état d’esprit Jésus a abordé sa mort et sa Pâque.
Par sa Pâque, Jésus nous révèle l’absolu de l’amour : Dieu qui aime jusqu’à sacrifier totalement sa vie pour que l’homme vive. Face à cet évènement de la mort de Jésus, il ne faut pas d’abord vouloir raisonner à tout prix. Il faut juste oser se mettre devant un crucifix et regarder de tous ses yeux, pour voir comme la mort du grain de blé est une image de Dieu ; un peu comme l’on sème en terre un grain de blé pour le voir s’anéantir et donner du fruit.
« Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul. Mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits ».
La loi du grain de blé qui meurt pour fructifier en moisson nouvelle, est aussi notre loi ; nous qui avons été créées à l’image de Dieu.
La vraie mort n’est pas la mort physique, c’est le refus d’aimer.
La Pâque de Jésus invite le chrétien à « faire ses Pâques » et communier à Dieu. Faire ses Pâques ! voilà une expression d’autrefois qui signifiait qu’on se sentait invité, dans les temps de Pâques, à se confesser et à communier au moins une fois l’an. La formule n’est plus courante de nos jours, mais la réalité reste. S’il y a une date où beaucoup d’hommes et de femmes habituellement éloignés de la messe éprouvent la nostalgie d’un geste de communion à Dieu, c’est bien cette date de Pâques qui approche.
C’est le moment de refaire une fois de plus le bilan réaliste de nos « amours » : enfants, conjoint, collègues, l’autre que nous croisons sur notre chemin d’humanité, etc… « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime ». Le carême est un temps privilégié pour redire Oui à l’Amour et pour franchir des étapes dans la vie spirituelle.
Plus nous nous donnerons, plus nous serons heureux, car « il y a plus de joie à donner qu’à recevoir ».
Père Serge Odjoussou
Le grain de blé qui meurt… pour vivre !