Alors que la présence de personnes migrantes crée de plus en plus de tensions à la frontière italienne, à Calais ou encore à Paris et à l’approche de la Journée mondiale des réfugiés le 20 juin prochain, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France lance une interpellation sur cette question qui nous concerne tous. Dans le même temps, Mgr Laurent Dognin, Mgr Jacques Blaquart et Mgr Renauld de Dinechin s’adressent aux catholiques en France dans le message : « Aimez donc l’immigré, car au pays d’Égypte vous étiez des immigrés » (Dt 10, 19)
Déclaration du Conseil permanent
Avec une intensité sans cesse accrue nous est adressée la douloureuse question des migrants et réfugiés d’Afrique et du Proche-Orient.
Pour de multiples raisons, souvent très dramatiques – guerres, misère, dérèglement du climat – beaucoup sont contraints de quitter leur pays où ils ne peuvent plus vivre.
Déjà de nombreux catholiques s’impliquent auprès de leurs frères étrangers par l’accueil, le soutien et le souci de leur donner des conditions de vie décentes.
Nous saluons ces engagements et invitons l’ensemble des catholiques en France à changer leur regard, à se faire proches, à dépasser leurs préjugés et leurs peurs et à oser la rencontre.
Il ne nous est pas possible de nous replier sur nous-mêmes et d’ignorer la misère de tant d’hommes, de femmes et d’enfants du monde entier qui cherchent seulement à vivre dignement.
Comme l’a fait le Pape François, nous déclarons notre “honte” devant ce qui se passe en Méditerranée comme à Calais.
Il faut prendre conscience que cette situation va malheureusement continuer à s’aggraver et que c’est toute la communauté nationale, l’ensemble de la société qui est concerné.
Nous exhortons nos gouvernants à intensifier une coopération internationale à la hauteur des enjeux. L’Europe doit tout particulièrement assumer ses responsabilités et appeler les pays qui la composent à apporter une réelle réponse.
La dignité de personnes humaines est en jeu.
Mgr Georges PONTIER et les membres du conseil permanent
Migrants : nous sommes tous concernés