Vous écoutez sûrement la radio, lisez le journal ou regardez la télévision ; alors où sont-elles, les bonnes nouvelles ?
Que ce soit dans les transports, dans la rue, chez les commerçants ou dans d’autres lieux, il nous arrive d’entendre parfois quelques bribes de conversations bien souvent moroses : récits d’hommes, de femmes, d’enfants , vivant sans toit, sous le seuil de pauvreté ; d’autres cherchant du travail et d’autres portant trop, allant jusqu’à l’épuisement, le burn out. La violence est partout, femmes battues, humiliées, enfants martyrisés, souillés, guerres, attentats, tortures…jusque dans notre quotidien la violence est présente : violence des paroles, des comportements, des jugements sur autrui, sur combien de pages pourrions-nous compléter cette liste ? Que se passe t-il ? Que nous arrive-t- il ?
« si quelqu’un pense être un sage à la manière d’ici bas, qu’il devienne fou pour devenir sage » 1Co 3,18b.
Notre monde va mal, et ne sommes-nous pas parfois tentés d’unir nos voix à celles de ceux qui voient le monde aller vers son déclin ? Il est vrai que ce discours nous touche car, comme chrétiens, il génère une tension, un mal être avec la Parole de Dieu que nous avons à vivre au quotidien. Que faire pour essayer d’être parfait comme notre Père céleste est parfait ? Le carême débutera dans quelques jours, comme le psalmiste posons-nous cette question :
« Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? » Ps 115
Il ne s’agit pas là d’une tentative d’auto-persuasion mais d’un changement profond dans nos comportements. Pour nous en convaincre et nous aider, l’Evangile de Matthieu que nous entendrons le Mercredi des Cendres est à lire, à méditer comme une sorte de feuille de route. Laissons la Parole de Dieu pénétrer au plus profond de nos cœurs. Par nos paroles et nos gestes, apôtres de la non-violence, nous pourrons vivre notre vocation de baptisés au milieu du monde. À travers nous, Dieu s’adresse à toutes et à tous, car la Parole de Dieu nous précède toujours. Alors, nous pourrons dire du bien, nous pourrons faire le bien, même si dire du bien, faire le bien dans notre vie ne résoudra pas les problèmes du monde et de ses habitants. À travers ces petits mots, ces gestes et ces sourires attentifs à celles et à ceux que nous croisons, qui ont peut-être besoin d’une parole, d’une écoute ou d’un sourire pour se sentir reconnus. Peut être deviendrons-nous une petite lumière dans les ténèbres ? Notre salut et l’évangélisation passent par ce que nous disons et faisons dans le secret.
Ton Père voit ce que tu fais dans le secret : Il te le revaudra.
Osons dire le bien, osons faire le bien.