Ces paroles sont adressées par Jésus à son Père quelques heures avant de mourir. Dans cette prière à son Père, Jésus pense à ceux qui l’ont côtoyé mais surtout à tous ceux qui le connaîtront car ils croiront grâce à la Parole proclamée par les apôtres, puis leurs successeurs et tous les baptisés, nous donc, membres de l’Eglise, corps du Christ. Oui, au moment de mourir, Jésus prie pour nous, pour que nous devenions parfaitement un. Cette unité à laquelle il nous appelle est pour nous une espérance et une promesse, mais elle est pour lui une certitude car elle existe en Dieu, Jésus étant dans le Père et le Père étant en lui, grâce à l’amour parfait qui les lie.
L’unité à laquelle nous sommes appelés n’est pas l’uniformité mais la communion de nos diversités, dans le respect de la liberté de chacun d’entre nous. Dieu nous connaît, il est le premier à nous aimer, et surtout il nous aime tels que nous sommes, à toutes les heures de notre vie, même quand nous n’arrivons pas à nous aimer nous-mêmes. Cet amour infini de Dieu reçu en surabondance, les baptisés de Pâques le mûrissent pendant ce temps pascal, comme le leur rappelait notre évêque en cette fête de l’Ascension, lorsqu’il s’est adressé à ceux venus à son invitation à la cathédrale.
Chercher l’unité en famille ou en couple, en communauté ou en paroisse, n’est bien sûr pas évident ! Il faut le vouloir pour rejoindre l’amour de Dieu en chacun de nos frères, pour entendre son invitation sur notre chemin de foi. Tout cela, on le sent quand on lit la synthèse de la consultation synodale de notre diocèse … un appel à l’écoute, à la sortie pour aller à la rencontre, pour aller vivre la solidarité en actes, pour retrouver l’élan des premières communautés que nous relatent les Actes des Apôtres que nous entendons en 1ère lecture pendant le temps pascal. Vivre la synodalité demande des transformations en profondeur dans notre manière de faire et de vivre en Eglise et ne peut être qu’inspiré par l’Esprit Saint.
Dans ce temps qui nous prépare à la fête de la Pentecôte, invoquons l’Esprit Saint pour que la voix de l’Eglise soit audible dans le monde et, inversement, que l’Eglise écoute la clameur du monde. Ouvrons-nous à l’Esprit que Dieu nous envoie. Il est le lien vivant de l’union du Père et du Fils. Qu’il fasse de chacun de nous des compagnons de vie, animés par des gestes de patience et d’amour !
François Demaison, diacre permanent
Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi