L’Evangile de ce dimanche peut sembler encore bien inquiétant. Nous ne sommes guère habitués au style littéraire qu’on appelle « apocalyptique ». Mais ne nous trompons pas : ce n’est pas une annonce de catastrophes qui nous est faite mais une révélation fantastique : Jésus viendra rayonnant de son Amour (comme nous le proclamons à plusieurs reprises, à chaque Eucharistie), pour nous associer totalement à la vie de la Trinité, ressuscités, pour une éternité bienheureuse, extraordinaire.
En voilà une Bonne Nouvelle qu’il nous faut propager, et dont le prophète Jérémie était déjà annonciateur, il y a près de 2600 ans: Voici venir des jours où j’accomplirai la promesse de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël. Cette Bonne Nouvelle s’est réalisée, il y a 2000 ans, à travers le salut apporté par le fils de Dieu qui s’est incarné humblement dans notre humanité ; elle est toujours actuelle, et nous en attendons sa pleine réalisation : nous attendons ta venue dans la gloire.
Pourquoi un enfant devrait-il avoir peur du retour de ses parents qui l’aiment ?.. à moins qu’il n’ait pas la conscience tranquille… ?
Ne nous laissons pas inquiéter par nos peurs parce que nos repères semblent devoir changer : le Seigneur marche toujours à nos côtés.
Ce qui devrait nous inquiéter, ce qui peut être catastrophique, c’est que nous ne sommes pas vraiment sûrs d’attendre sa venue, c’est que nous n’y sommes pas vraiment prêts…, un peu trop tièdes… !
Ce qui devrait nous inquiéter c’est que nous ne sommes pas assez intimes avec le Christ, que nous n’aimons pas assez, … !
« Que ton règne vienne », Seigneur ; hâte ta venue. Soyons-en aussi des artisans en restant éveillés dans l’Amour, et reprenons les paroles de Saint Paul : « que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les Hommes, un amour de plus en plus intense et débordant… ».
Profitons de ce temps d’Avent qui nous est offert, une fois encore, pour recentrer notre vie vers l’essentiel.
Père Michel d’Anglejan+
Relevez la tête… restez éveillés…