DIEU EST POUR NOUS !
Les vacances d’hiver s’achèvent et le Carême s’avance. Un moment où beaucoup de chrétiens se demandent : qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire pour Dieu pendant ce temps qui me sépare de Pâques ? Certains envient peut-être même secrètement nos frères musulmans pour leur Ramadan : eux, au moins, ils savent ce qu’ils ont à faire ! Nous savons bien que le Carême appelle de notre part un retour à Dieu. Mais autant commencer par le bon bout : avant de s’interroger ce que nous pourrions faire pour Lui, il est bon de s’arrêter sur ce qu’Il fait pour nous. Il est bon de gravir la montagne avec Abraham, avec Pierre, Jacques et Jean pour redécouvrir ce qui est donné en premier dans la foi : Dieu est pour nous ! L’exclamation de saint Paul résume la vie de foi : l’épreuve d’Abraham débouche sur une bénédiction, l’expérience de la Transfiguration permettra aux disciples d’entrevoir la Résurrection au-delà du scandale de la Passion. Et nous ? Il nous faut retrouver cette confiance radicale de Paul en la faveur divine : « Il a livré son Fils pour nous : comment pourrait-il avec lui ne pas tout nous donner ? ».
Entrer en Carême, ce n’est pas donc pas reconquérir la faveur de Dieu par notre conversion. Bien plutôt, la conversion consiste d’abord à redécouvrir la faveur de Dieu inscrite à la racine de notre foi : Dieu est pour nous, et tout ce que nous pouvons faire pour lui en découle. C’est dans ce sens que vous êtes invités à vivre ce Carême : partager une journée de récollection le 17 mars « à l’écart avec Jésus », se réjouir du don de Dieu et laisser monter en nous cette question du psalmiste : « Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? »
Père François Contamin
Chrétiens en Carême