Dix pour cent, un sur dix : c’est le taux de retour auquel la guérison des lépreux a abouti. Un seul est revenu pour rendre gloire à Dieu. On aurait pu espérer mieux. Jésus d’ailleurs ne cache pas son étonnement : « Et les neuf autres, où sont-ils ? » Où s’est perdue leur prière qui le suppliait de prendre pitié d’eux ?
Et vous, combien de temps passez-vous dans la prière à rendre gloire à Dieu ? Question difficile. Notre prière est souvent marquée davantage par la demande : aide-moi pour cela, donne-moi ce dont j’ai besoin, viens en aide à untel, … Bien sûr, notre prière attend de Dieu qu’Il se penche sur nous, c’est essentiel dans notre relation à Lui. Mais nous ne pouvons vivre une véritable relation de foi qu’en reconnaissant ce qu’Il nous a donné. Pas de relation sans retour : le Samaritain guéri revient sur ses pas. Et en revenant vers Jésus, il reçoit cette parole : « Relève-toi ». Comme un achèvement de sa guérison, comme le début d’une vie renouvelée, comme la promesse d’un salut définitif : « Ta foi t’a sauvé ».
Revenir sur ses pas, pour chacun de nous, cela signifie retourner à la source et dire à Dieu sa reconnaissance pour ce qu’il fait dans notre vie. Aujourd’hui, toute l’Eglise à Fontenay et dans le diocèse se réjouit pour l’ordination diaconale de François Demaison. Nous pouvons la considérer de deux façons : comme un signe d’une bonne communauté qui montre sa vitalité ; ou bien comme un signe de la bonté de Dieu qui passe par la vie de François pour le bien de tous. C’est le passage de Dieu qui nous réjouit. Là seulement, dans la reconnaissance, nous pouvons lui rendre gloire de ce qu’il fait pour nous aujourd’hui.
Père François Contamin
Rendre gloire à Dieu