‘‘ Il y a plus de joie au ciel pour un pécheur qui se repent
que pour quatre-vingt-dix-neuf qui n’ont pas besoin de repentir ’’ Luc 15.7
Et nous, mercredi prochain, allons-nous savoir nous réjouir d’être un pécheur pardonné, allons-nous pouvoir sans hypocrisie accepter de nous laisser atteindre au plus profond de nous même, là, où nous savons que nous serons remis debout par Dieu pour continuer notre chemin ? Désirer l’Amour de Dieu c’est un désir inaccessible tant que nous n’aurons pas décidé d’approcher le sacrement de la tendresse de Dieu, tant que nous n’aurons pas fait le choix d’accueillir le sacrement de notre conversion et notre réintégration dans la communauté Église.
Qui aime confesser son péché ? Qui trouve cette démarche facile ? Personne car le péché touche à notre intimité la plus profonde, la plus obscure, et que seul le regard amoureux de Dieu peut guérir, nous en avons des exemples dans les Évangiles (la Samaritaine, Zachée). Il nous faut comprendre que si nous voulons confesser notre péché, il nous faut en même temps confesser l’Amour de Dieu.
Vivre trois paroles pour accueillir le sacrement de la tendresse de Dieu.
La Parole de Dieu :
Tout seul, nous ne pouvons mesurer combien notre pêché nous sépare de Dieu et de nos frères ; il nous faut faire silence en nous pour lire, écouter, un texte de la Parole de Dieu la laisser s’imprégner en nous, l’entendre nous dire ‘‘ tu es aimé de Dieu ’’. C’est Lui, Dieu qui a l’initiative de la démarche ; c’est Lui, Dieu qui cherche à nous pardonner, c’est Lui, Dieu qui cherche la réconciliation.
Notre parole :
Il nous faut accepter notre culpabilité, reconnaitre notre faute. Nous pardonner à nous-même surtout quand nous sommes si lents à pardonner lorsque nous sommes l’offensé ; m’accepter coupable d’une souffrance lorsque je suis l’offenseur.
Parole de l’Église :
Une parole d’écoute fraternelle et de dialogue pour nous aider à discerner ; une parole humaine, relais de la parole du Christ signe d’un Dieu qui se rapproche des hommes et des femmes et vient à leur aide. Alors après nous pourrons entendre la parole sacramentelle du pardon sans oublier de dire merci Seigneur.
Vraisemblablement demain ou après demain nous retomberons dans le péché, mais l’expérience du pardon peu à peu nous construit croyant ; alors, si nous croyons que le sacrement de l’Amour et de la Tendresse de Dieu est de l’ordre du cadeau, il aura pour nous une exigence : être à notre tour signe de justice, de pardon en ce monde, mais aussi collectivement en Église.
Nos pasteurs avec d’autres prêtres seront présents pendant plusieurs heures pour vous accueillir à Sainte Thérèse ; mes frères, mes amis, quel que soit votre chemin, faites que ce mercredi 1er avril soit pour vous et pour la communauté jour de joie (Luc 15-7).
Michel Calmels, Diacre
Sacrement de la tendresse de Dieu, un cadeau ?