« J’ai soif. » (Jn 19,28)
« Après quoi, sachant que désormais tout était achevé, pour que l’Écriture fût parfaitement accomplie, Jésus dit : J’ai soif. »
Au tout début de l’évangile de Jean, Jésus rencontre la Samaritaine au puits et lui dit : « Donne-moi de l’eau. » Au début et à la fin de l’histoire, Jésus nous demande d’étancher sa soif. C’est ainsi que Dieu vient à nous : quelqu’un qui a soif et demande quelque chose que nous pouvons lui donner. La relation de Dieu avec sa création est entièrement sous le signe du don. Dieu veut être notre ami, et l’amitié exige l’égalité. Ainsi, celui qui nous donne tout nous offre son amitié en nous demandant de lui donner quelque chose en échange, quoi que nous ayons à lui donner.
Dieu vient à nous avant que nous nous tournions vers lui. Dieu a soif de notre amour ; il est déchiré par le désir qu’il a de nous. La soif est une expérience fondamentale. Celui qui a soif, cherche à boire. Tant qu’on a soif de Dieu, on cherche Dieu.
« Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau. » (Ps 62,2)
« Je tends les mains vers toi, me voici devant toi comme une terre assoiffée. » (Ps 142,6)
« Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu. Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ; quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ? » (Ps 41,2-3)
Saint Augustin
« Tard je T’ai aimée, Beauté ancienne et si nouvelle ; tard je T’ai aimée. Tu étais au-dedans de moi et moi j’étais dehors, et c’est là que je T’ai cherché. Ma laideur occultait tout ce que Tu as fait de beau. Tu étais avec moi et je n’étais pas avec Toi. Ce qui me tenait loin de Toi, ce sont les créatures, qui n’existent qu’en Toi. Tu m’as appelé, Tu as crié, et Tu as vaincu ma surdité. Tu as montré ta Lumière et ta Clarté a chassé ma cécité. Tu as répandu ton Parfum, je T’ai humé, et je soupire après Toi. Je T’ai goûté, j’ai faim et soif de Toi. Tu m’as touché, et je brûle du désir de ta Paix ! »
« Tu nous as faits pour toi Seigneur et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose pas en toi. »
Bien fraternellement
Père Wojtek omi
Sept paroles du Christ : « J’ai soif.»