« Si tu le veux, tu peux me purifier. » (Mc 1, 40) Un lépreux, déclaré impur dans l’Ancien Testament, rejeté par sa communauté, habitant à l’écart, son
habitation hors du camp, approche malgré tout Jésus qui parcourait la Galilée et expulsait les démons.
Une situation interdite, incongrue pour les juifs de ce temps, qui s’en tenaient aux règles anciennes du livre des Lévites. Et pourtant le lépreux d’aujourd’hui va transgresser la règle et, dans un cri fort, proclamer sa foi en Jésus : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Et Jésus, saisi de compassion, dans sa grande liberté par rapport aux règles juives,dans sa grande liberté d’homme, entend la demande du lépreux, étend la main et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » (Mc 1, 41) Un geste d’amour, une parole d’amour… « A l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. » (Mc 1, 42)
Cette guérison par Jésus, par sa compassion et sa liberté, par son geste et sa parole, nous la recevons aujourd’hui, Journée mondiale du malade, dimanche de la Santé. Le pape François nous le rappelle : « Jésus a laissé en don à l’Église sa puissance de guérison. Au don de Jésus correspond la tâche de l’Église, quisait qu’elle doit porter sur les malades le regard même de son Seigneur, un regard rempli de tendresse et de compassion. La pastorale de la santé reste et restera toujours une tâche nécessaire et essentielle, à vivre avec un élan nouveau, à partir des communautés paroissiales jusqu’aux centres de soin les plus performants. » (Message du pape François pour la Journée mondiale du malade 2018)
Chacun de nous est concerné, chacun de nous peut agir, accompagner, être attentif aux malades, et comme il est proposé aujourd’hui par notre évêque, soutenir financièrement l’Hospitalité Madeleine Delbrêl.
Mais l’Évangile d’aujourd’hui nous permet déjà de préparer notre entrée en Carême, que nous célébrerons mercredi prochain par l’imposition des cendres. Il nous parle aussi de guérison intérieure, d’une purification intérieure. Avec le lépreux, nous pouvons dire : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Car nous savons que toujours le Christ sera à nos côtés, qu’il nous relèvera avec compassion, avec miséricorde.
Oui, Seigneur, pardonne-moi et purifie mon cœur, que je me reconnaisse pécheur pardonné, que je puisse dire avec le psalmiste : « Heureux l’homme
dont la faute est enlevée, et le péché remis ! » (Ps 31, 1)
François FAYOL +d
Tu peux me purifier…