Nous franchissons un seuil…
Ce mercredi 17 février nous allons entrer en Carême. Comme vous le savez, ce jour est marqué par le rite d’imposition des cendres. Le sens de ce rite…
On trouve le symbolisme des cendres dans l’Ancien Testament. Il évoque la représentation du péché et la fragilité de l’être. L’homme se recouvre de cendres pour montrer à Dieu qu’il reconnaît sa petitesse (Gn 18,27) ou ses fautes (Lc 10,13). C’est donc une manière de demander pardon à Dieu pour ses péchés, une manière de faire pénitence. Tous, nous faisons l’expérience du péché.
Comment s’en dégager ? Jésus nous apprend que nous serons victorieux du péché quand nous aurons appris par l’Evangile à remplacer le feu du mal par le feu de l’Amour. L’imposition des cendres marque une transition d’un feu à l’autre. En effet, le feu qui brûle ce jour les cendres détruit symboliquement le mal dans un premier temps mais dans un second temps, nous pouvons dire également que ce feu purifie, éclaire, réchauffe, réconforte, guide et encourage.
Convertissez vous et croyez à la Bonne Nouvelle
Tout en le marquant des cendres, le prêtre dit au fidèle : « Convertissez vous et croyez à la Bonne Nouvelle ». La bonne nouvelle, l’évangile du mercredi des cendres est un passage de saint Matthieu – chapitre 6, versets 1 à 6 et 16 à 18 – qui nous encourage à prier et agir, non pas de manière visible, mais dans le secret de notre cœur :
Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que te donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais en secret. Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret. Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement du Père qui est présent dans le secret.
L’adaptation de l’imposition des cendres aux normes sanitaires… Cette année, le rite de l’imposition des cendres sera particulier, afin de pouvoir le maintenir, tout en respectant les normes sanitaires en vigueur. C’est ainsi que la Congrégation romaine pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements invite les prêtres à ne pas toucher le front des fidèles, mais à laisser tomber la cendre sur leurs têtes.
Père Vincent Paulhac
Un mercredi des cendres… adapté à la pandémie !