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25ème dimanche du temps ordinaire – Année C
Am 8, 4-7; Ps 112 ; 1 Tm 2, 1-8 ; Lc 16, 1-13
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Et Jésus fit l’éloge du gérant malhonnête ! Si l’image nous semble paradoxale, c’est probablement que nous ne regardons pas au bon endroit. Qui peut en effet penser que Jésus, dans la parabole de l’Évangile (Luc 16, 1-13) proclamé le dimanche 18 septembre 2022, encourage la fraude, le vol, en quelque sorte l’atteinte au prochain ? Le message du Christ est d’autres natures :
D’une part, il fait l’éloge de l’habileté du gérant de se sortir du pétrin dans lequel il s’est lui-même enfoui. Et de nous encourager, pour travailler à l’avènement du Royaume de Dieu de faire preuve d’autant d’habilité que lorsque nous travaillons à nos affaires personnelles. Les qualités que nous développons pour nos propres affaires peuvent et doivent être mises au service du Royaume.
D’autre part, le Christ nous invite à choisir quelle est la place que nous voulons Lui accorder. Est-ce une place annexe, une fois que nous avons géré nos affaires personnelles ? Ou bien, est-ce la première place, à côté de laquelle nos occupations de tous les jours sont ordonnées ? Dit d’une autre manière, quel est l’objectif et quel est le moyen, quelle est la priorité ? C’est ce que pointe la dernière phrase du récit : vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent.
De la poussière il relève le faible, il retire le pauvre de la cendre pour qu’il siège parmi les princes, comme il est écrit dans le Psaume. L’attention prioritaire donnée à Dieu s’exprime directement dans l’attention donnée au faible et au pauvre. Et dans le temps de la Création que nous vivons jusqu’au 4 octobre, l’attention donnée à la Création est aussi une manière de faciliter la vie du faible et du pauvre.
Hubert Thorey, diacre permanent
Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent