« Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ?» , c’est la question que pose à Jésus, dans l’Evangile de ce dimanche (Mc 10, 17-30), un homme dont nous ne savons pas grand-chose, si ce n’est qu’il est riche. Cet homme n’est pas foncièrement mauvais, il a même l’air plutôt bon puisqu’ il dit, depuis sa jeunesse, observer les commandements que lui rappelle Jésus. Il vient trouver la joie en rencontrant le Christ, chercher ce que son cœur cherche, la vie éternelle, le bonheur qu’attend tout cœur humain. Cette situation est vraiment pleine de promesse…mais il va repartir triste et sombre car la réponse que lui donne Jésus « va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres, alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » ne lui convient pas. Ce n’est pas Jésus qui le rejette, bien au contraire, car « il l’aima » et l’appelle à le suivre, mais c’est l’homme qui est incapable de se défaire de ce qui l’empêche de faire ce pas et d’accéder à la joie et au bonheur qu’il était venu chercher.
Cet homme voudrait à la fois ce bonheur ET conserver ses biens matériels sans avoir à les partager. Il veut TOUT et c’est cette incapacité à choisir qui le rend malheureux.
Cet Evangile nous rappelle que pour que la Parole nous apporte la joie et le réconfort que nous recherchons, nous sommes souvent appelés à faire des choix et à bousculer nos habitudes. Or, comme l’homme du texte, nous en espérons souvent les bénéfices sans accepter de nous défaire, ne serait-ce que temporairement, de ce qui nous empêche de suivre les enseignements du Christ : cela peut être des biens matériels comme dans le texte, mais aussi une activité professionnelle ou une passion trop prenante, une propension à l’amertume, à l’animosité ou à la colère…Bref, la liste est longue et ce texte nous invite à y réfléchir et à agir.
L’actualité avec les migrants, la démarche du synode impulsée par notre Evêque Mgr Michel Santier sur le thème « Avec LUI, prendre soin les uns des autres et partager à tous la joie de l’Evangile », l’ Année sainte centrée sur le pardon (le « jubilée de la miséricorde »), ainsi que les nombreuses annonces de cette feuille de secteur sont autant d’occasion pour essayer de bousculer nos habitudes, même si ce n’est souvent pas facile, afin de LE suivre et d’en tirer une grande joie.
Bonne semaine et à très bientôt,
Jacques FERTIL, diacre permanent
Que dois-je faire ?