La Fête de la Toussaint révèle, surtout dans le passage du livre de l’Apocalypse de Saint Jean ( lu en première lecture ce dimanche), que l’humanité tout entière monte vers une harmonie universelle, un bonheur total : une « foule immense que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues ». Mais où va-t-elle ?
Notre Foi chrétienne nous redit que l’humanité vient de Dieu et retourne à Dieu. Chacun des hommes et des femmes de ce monde vient d’une Source qui est Amour, et est appelé librement à retourner vers cette Source pour partager un Bonheur infini. Il est vrai que quand nous regardons le monde à travers l’actualité du petit écran, nous pourrions être tentés par un certain pessimisme. Mais en réalité c’est au Bonheur que nous sommes appelés.
Le ciel dans la vision de l’Apocalypse, nous est dépeint comme une fête de bonheur éternel : c’est une énorme fête de gens heureux ! Et c’est vers cela que nous allons. Certains diront : « C’est une utopie ! ». Pourtant nous savons combien habite en nous, le désir de vie sans fin. N’est-ce pas là, un indice de notre vocation à la vie à laquelle Dieu nous appelle et pour laquelle il nous a créés ? Nous n’avons pas été créés pour la mort humaine qui nous atteint tous sans aucune exception, mais pour la Vie éternelle qui n’est pas une vérité abstraite, puisqu’elle habite déjà le cœur de tout croyant. Notre attachement au Christ Vivant nous fait prendre pied dans la vie éternelle. La mort de celui qui vit déjà en Christ, le fait tomber dans les bras de Dieu.
Le départ d’un être cher, nous plonge toujours dans le désarroi. Mais le Christ est venu nous révéler, à travers sa vie, sa mort et sa résurrection, le sens de la vie humaine. En Lui et avec Lui, la mort, qui ne cesse jamais d’être une douloureuse tragédie, n’est pas la fin de tout. La Résurrection du Christ est une victoire sur la mort. Elle est aussi notre victoire, puisque le Christ est « l’élément précurseur » de la caravane humaine des hommes et des femmes mortels en marche vers la vie dans la « Maison du Père », comme il est dit dans l’évangile de saint Jean.
En cette fête, de la Toussaint, demandons la grâce d’accueillir en toute simplicité cette Bonne nouvelle du Salut, alors nous deviendrons les Saints dont le monde a tant besoin.
Père Serge Odjoussou
Rien ne pourra nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté dans le Christ !