Semaine du 1er au 7 mars 2020 – Année A
Gn 2,7-9 ; 3,1-7a ; Ps 50 ; Rm 5, 12-19 ; Mt 4, 1-11
Qui guidera nos pas à travers ce Carême ? Qui nous aidera à traverser ce désert ? Nos cœurs vont-ils être vraiment renouvelés ? Pourrons-nous échapper à la tentation et arriver enfin sanctifiés à Pâques ?
Jésus, lui, n’a pas échappé à la tentation. Plus incroyable encore, c’est l’Esprit qui l’a conduit au désert pour être tenté. Alors même qu’au Jourdain, la voix du Père venait de le nommer « le Fils bien-aimé ».
Nous avons du mal à saisir que Jésus ait pu être tenté par volonté divine. Mais il nous faut accepter l’Évangile tel qu’il est : la seule chose que Jésus n’ait pas expérimenté de notre condition humaine, c’est le péché. Pas la tentation.
Lui, le Fils de toute éternité auprès du Père, il fallait qu’il choisisse d‘être Fils dans notre condition humaine et pour notre humanité. Qu’il remettre entièrement sa vie au Père sans rien prétendre en posséder. En résistant à toute tentation, Jésus nous dit en même temps qu’il est vraiment le Fils, recevant tout du Père, et vraiment notre frère, donnant toute sa vie pour nous.
Oui, l’Esprit a vraiment conduit Jésus à travers l’épreuve de la tentation. Pour que nous aussi, nous nous laissions conduire par l’Esprit en remettant notre vie au Père. Au milieu des scandales qui secouent l’Église, voilà sans doute un chemin à emprunter humblement à la suite de Jésus : prendre le temps de vérifier que l’Esprit-Saint – et lui seul – est bien le maître et le guide de nos âmes. C’est là que nos vies retrouveront leur « bon sens » :
Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme ?
Père François Contamin