« Dès que Jésus fut baptisé, il vit l’Esprit de Dieu venir sur lui »

Date: 11 janvier 2020

Semaine du 12 au 18 janvier 2020 – Année A
Is 42, 1-4. 6-7 ; Ps 28 ; Ac 10, 34-38 ; Mt 3, 13-17

Après la révélation de notre Dieu dans l’histoire des mages de l’Orient, que nous a donné de vivre l’Épiphanie, l’Évangile de ce dimanche nous parle du baptême de Jésus.
Le texte se présente comme un prologue dans l’Evangile de Matthieu. En peu de mots se manifeste la foi trinitaire de L’Église naissante. L’Esprit de Dieu sous l’apparence de la
colombe, la voix du Père de tout amour, et le Fils bien-aimé.
Jésus vient changer la manière dont Dieu se manifeste en son Fils comme Dieu Sauveur. Même s’il n’a pas de péché à se faire pardonner, il prend place humblement dans un cortège de pénitents, celui de l’humanité telle qu’elle est, en ce qu’elle a de mauvais, et aussi en ce qu’elle a de meilleur puisqu’elle vient au Jourdain poussée par un désir de renouvellement de sa santé spirituelle, de sa générosité.
Ce texte du baptême de Jésus nous invite également à réfléchir sur notre propre baptême. Nous avons été baptisés au moment où l’assemblée était en prière. L’Esprit Saint est descendu sur chacun et chacune d’entre nous. L’eau de notre baptême est beaucoup plus une source de fécondité qu’un rituel de purification. Elle nous donne une nouvelle vie : «Je vous aspergerai d’une eau pure…, je vous donnerai un cœur nouveau et mettrai en vous un esprit nouveau», disait le prophète Ézéchiel. (Ez 36, 25-26)
Au cours de notre existence, il y a souvent de nouveaux départs : la fin des études, le premier emploi, le jour du mariage, la naissance d’un enfant, la retraite… Il nous faut assumer chaque nouvelle étape de notre vie, comme le réalisera le Fils de Dieu incarné parmi nous. Il faut assumer notre baptême, comme le dit saint Paul, afin « d’éviter de laisser éteindre l’Esprit », (1Th 5,19). La nouvelle année est propice aux nouvelles résolutions et peut être l’occasion d’un nouveau départ dans notre vie.
L’Évangile se termine par la Parole du Père : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis tout mon amour. » C’est lui que nous sommes invités à suivre et à écouter. Et c’est
de son amour que nous avons à témoigner dans ce monde qui en a bien besoin. Cela peut faire partie de nos bonnes résolutions de début d’année pour essayer de nous y tenir tout au long de l’année.

Bonne année 2020 et bonne semaine !

Jacques Fertil, diacre permanent

Illustration : Saint Jean Baptiste (1513-1516), Léonard de Vinci, Musée du Louvre