Semaine du 29 septembre au 5 octobre 2019 – Année C
Am 6, 1a.4-7 ; Ps 145 ; 1 Tm 6, 11-16 ; Lc 16, 19-31
Nous célébrons ce dimanche la 105ème journée mondiale du migrant et du réfugié.
C’est l’occasion pour l’Église d’exprimer sa préoccupation à l’égard des nombreuses personnes en situation de migration, quels que soient leur pays, leur motivation et leur condition. L’Église n’entend pas désigner des problèmes sociaux à étudier ou des questions géopolitiques à traiter, mais des personnes à rencontrer et à accueillir. Au lieu de se laisser entraîner à les considérer comme une menace, le pape François nous invite à les regarder comme un signe et une invitation. Sa profonde préoccupation « pour tous les habitants des périphéries existentielles » lui a inspiré le thème de cette année : « Il ne s’agit pas seulement de migrants ».
Il nous met en garde contre le « déclin moral qui nous guette si l’on continue à concéder du terrain à la culture du rejet » et invite « à retrouver certaines dimensions essentielles de notre existence chrétienne et de notre humanité ». « En prenant soin des migrants, nous grandissons tous ; en les écoutant, nous laissons aussi parler cette part de nous que nous gardons peut-être cachée parce
qu’aujourd’hui elle n’est pas bien vue », affirme-t-il. Le pape nous dit qu’« il s’agit aussi de nos peurs ». Oui, nous avons souvent peur de celle ou de celui qui parle une langue que nous ne comprenons pas, qui vient d’un pays où nous n’avons jamais été, qui a une culture différente de la nôtre, qui n’a pas la même foi que nous. Nous avons peur de l’autre que nous ne connaissons pas. Alors prenons le temps de l’échange au lieu de nous refermer sur ce qui nous est familier. Ouvrons-nous à l’altérité et nous découvrirons en l’autre un frère, une sœur. Notre peur doit pouvoir se transformer en échanges de richesses humaines. Osons la rencontre !
Le pape nous dit aussi qu’il s’agit « de notre humanité », évoquant le Bon Samaritain et la compassion. Il nous demande de nous « faire le prochain de ceux que nous voyons en difficulté ».
Ce dimanche nous lisons dans l’évangile de Luc la parabole du riche et de Lazare. Le riche n’a pas de nom. Il semble n’exister que par ses biens. Lazare, malade, est couché devant sa porte. Il n’en est pas chassé, mais il ne reçoit pas non plus les miettes de la table du riche. Cela nous appelle à donner plus que nos miettes, plus que notre superflu au migrant qui manque de tout ; mais surtout, appelons-le par son nom, offrons-lui un regard bienveillant, faisons-le exister. Concrètement, nous vivons cela au travers de « Welcome Fontenay ». Vous pouvez nous y rejoindre (Réunion d’information le lundi 14 octobre à 20h30 au Centre pastoral) !
François Demaison, diacre permanent