Semaines du 7 juillet au 7 septembre 2019 – Année C
C’est l’été, enfin ! D’un coup, tout le monde semble moins pressé, les rues de Fontenay se font plus calmes, le beau temps donne un air de sérénité inhabituel dont tout le monde se réjouit. Pour certains, l’occasion de retrouver une partie de la famille ; pour d’autres, la possibilité de découvrir de nouveaux horizons ; pour d’autres encore, le temps de faire ce qu’on n’a pas eu le temps de faire ; pour d’autres enfin – ne l’oublions pas – le temps de la solitude.
Puisqu’il nous est offert, ne perdons pas ce temps. C’est un cadeau précieux dont nous pourrions retrouver le sens originel : le temps ne nous a pas été donné comme une réalité maudite qui nous condamne à la course perpétuelle – ce n’est pas Dieu, c’est l’humanité qui en a fait cela – mais comme l’espace où la grâce de Dieu peut se déployer et travailler en nous. En créant le monde, Dieu a créé le temps : au début du livre de la Genèse, l’alternance de la lumière et des ténèbres, le jour, la nuit … ce cadre premier a été conçu pour que l’homme vive et s’épanouisse.
Il serait si bon, cet été, de nous réconcilier avec le temps. De profiter de ces
nouveaux espaces de respiration ouverts qui nous ramènent aux origines, à sa création. De le découvrir comme un présent divin pour que notre existence puisse se déployer heureusement ici-bas et nous préparer aux joies de l’éternité.
Il n’y a finalement qu’une urgence véritable au cœur de ce temps : celle de la charité. Car l’amour du Christ nous presse, nous dit saint Paul. Justement, le fait de vivre en cette période un rythme apaisé devrait nous permettre de laisser une place plus grande à cette charité trop souvent « compressée ». Que nous puissions enfin prendre tranquillement le temps d’aimer sans que la montre ne nous vole ce cadeau du ciel.
Vive l’ami temps ! Profitons-en !
Père François Contamin